
Cela me donne l'occasion ici d'affirmer toute la sympathie que j'éprouve pour ce personnage hors du commun et toute l'admiration que je porte à ses auteurs. Comme pour bien d'autres enfants abonnés à Pif, Rahan a fait partie des héros de mes jeunes années. Cependant, je dois confier qu'il fait partie des rares survivants de cette époque dont je lise encore les aventures avec grand plaisir. Comme je me rends compte que le site web de Rahan ne figurait pas encore dans les liens amis, je l'y glisse de ce pas.
On m'a bien souvent posé la question de savoir quelle avait pu être l'influence du personnage de Rahan sur mon envie de faire des bandes dessinées préhistoriques. A vrai dire, j'ai du mal à en avoir le coeur net : bien que l'influence objective de ses aventures ne soit pas prépondérante dans ma façon d'envisager l'écriture ou la narration de récits préhistoriques (les différences très nettes entre mes bandes dessinées et celles des aventures de Rahan en témoignent), la lecture de Rahan, bien que moins fortement sans doute que celle de "La guerre du feu", a très vraisemblablement joué un rôle dans la fascination éprouvée pour ces "âges farouches". Fascination pour ce personnage humaniste et porteur de lumières que je qualifie volontiers de "Prométhée positiviste", fascination pour ces aventures in illo tempore, au temps de la préhistoire comme nouveau "temps du mythe", âge farouche / âge d'or des commencements (Je développerai certainement ce dernier point dans un prochain post). Tout ceci étant servi, bien entendu, par le dessin débordant de puissante vitalité d'André Chéret...