jeudi 27 décembre 2007

Les Griffes de Scilax - preview 2

Après les planches 1,2 et 3, voici les planches 4,5 et 6, pour finir l'année.
Cher lecteur, ce sera pour vous l'occasion de découvrir (ou redécouvrir) à quel point le cycle de Vo'hounâ est placé sous le signe du fantastique autant que de la préhistoire. Par ailleurs, si vous trouvez qu'il y a des différences de style avec Neandertal (au delà de la forme des bulles et des cases à la coupe), n'oubliez pas que ces pages ont été réalisées il y a plus de deux ans.
A l'année prochaine !




samedi 22 décembre 2007

Les Griffes de Scilax - preview

Chose promise, chose due (et pour fêter l'acquisition de ma nouvelle maison), voici les toutes premières planches de l'album Les Griffes de Scilax. Pour ceux qui ne se souviennent plus des spécificités de la narration dans les albums Vo'hounâ, vous allez voir, il y a du texte ! Bonne lecture !




Le Retour de Würm

Hello. A l'occasion des fêtes de noël, voici le retour de mon jeu de rôle préhistorique WÜRM (du nom de la dernière glaciation en Europe), que j’ai rédigé petit à petit ces dernières années.

Basé sur le monde de l’ère glaciaire tel que je le dépeins dans mes bandes dessinées, il se présente sous la forme d’un document pdf de 56 pages écrit petit mais avec des illustrations couleur, téléchargeable gratuitement depuis les chaleureuses alcôves de la Cour d’Obéron (Un grand merci à cet excellent site consacré aux jeux de rôles sur lequel vous pourrez trouver d’ailleurs d’autres jdr gratuits, mais aussi un webzine de grande qualité : Les Songes d’Obéron). Ainsi donc, si mon jeu vous intéresse ou vous amuse, vous pourrez aussi venir en discuter dans les Salons de la Cour, à la rubrique des jeux de rôles amateurs.

Notez bien que WÜRM est un jeu, et qu’il n’a pas du tout vocation à faire œuvre de pédagogie. J’y prends certaines libertés avec les sources scientifiques, de manière à créer un univers de jeu haut en couleur et riche en possibilités. Ce jeu est d’ailleurs plus proche de l’ambiance de Vo’hounâ que de Neandertal, puisque non seulement il prend pour cadre la période de Vo’hounâ (-35 000) mais encore il y est beaucoup question de magie, et même de créatures fabuleuses.

Et pour ceux d’entre vous qui ne savent pas ce qu’est un jeu de rôle, vous pouvez en apprendre plus ici (car je ne l’explique pas dans les règles)

mercredi 12 décembre 2007

Promenons-nous dans les bois

Hello à tous.
Voici le tout premier extrait du tome 2 de Neandertal. J'ai choisi la planche 4 parce qu'elle ne dévoile rien de l'intrigue, qui démarre plutôt sur les chapeaux de roues.
A très bientôt pour quelques cadeaux de noël.



NB : Comme prévu, j'ai ajouté au message concernant le festival d'angers (Cool Week End) une copie des deux dédicaces réalisées pour l'ami Lonewolf...

mercredi 5 décembre 2007

Vu à la télé

Je ne sais pas trop ce que ça va donner, mais j'ai enregistré une interview sur le plateau de l'émission de télé "Un monde de Bulles", il y a quelques jours. C'était très amusant et instructif. L'interview a duré un petit quart d'heure mais je suppose qu'il en restera beaucoup moins après montage lors de la diffusion. Il faut dire que dans cette même émission de 28 minutes, vous pourrez voir des pointures du genre Bilal, Liberatore et Marini (et Louise Bourgoin ?).

Mais bon, pour ceux d'entre vous que cela intéresse de m'entendre disserter, même brièvement, au sujet de mon album et des hommes de Neandertal, ou qui ont envie de se marrer à me voir bafouiller et faire des blagues pourries, ou qui ne me connaissent pas et qui ont envie de voir ma figure, l'émission sera diffusée ce vendredi 7 décembre à 23h sur la chaîne Public Sénat (LCP, accessible sur la TNT), et rediffusée le samedi 8 à 8h et 23h40 et le dimanche 9 à 11h.

En tous cas, le jour de l'enregistrement, je portais ma plus belle chemise.

ADDENDUM
J'allais oublier ! Toujours sur le registre des interviews, vous pouvez en lire une que j'ai accordée à la revue L'Archéologue (N°93, dec07-jan08) à l'occasion de la sortie de l'album Neandertal. Si, d'une manière ou d'une autre, vous vous retrouvez avec cette revue entre vos mains, l'interview se trouve en pages 62-63. (62 pour le texte, 63 pour les visuels). J'y répond entre autre aux questions cruciales suivantes : pourquoi le choix de Neandertal ? pourquoi attribuer aux néandertaliens un langage articulé aussi élaboré ? Comment avez-vous fait pour ne pas faire du Rahan ?

mardi 4 décembre 2007

Cheveux roux, peau claire ?


Ces dernières semaines, vous avez pu lire par ci par là quelques articles papier ou sur le web aux titres parfois amusants et pour le moins intrigants : L'homme de Néandertal ce rouquin au teint pâle, Neandertal de carotte, et même Neandertal était-il une anglaise ? Qu'est-ce donc que cela ?

Ces articles découlent de l'étude faite par des chercheurs espagnols, italiens et français sur des fragments d'ADN néandertalien extraits d'ossements appartenant à deux fossiles (un italien de Monti Lessini et un espagnol, le fameux néandertalien d'El Sidron dont je vous ai déjà parlé). Cette étude a mis en lumière la présence dans ces brins d'ADN d'une mutation spécifique du gène MC1R, mutation qui affecte la mélanine et entraînerait une pilosité rousse et une pigmentation très pâle de la peau.
Tout cela est bien entendu à mettre au conditionnel et à revérifier. Il n'en reste pas moins que, couplée à la déduction environnementale qui indique que, compte tenu de l'ensoleillement relativement faible de l'Europe de l'ère glaciaire, les néandertaliens devaient probablement posséder une peau claire pour mieux synthetiser la vitamine D lors de l'exposition au soleil, c'est une nouvelle donnée qui va modifier un peu l'image de l'homme de néandertal. Gageons qu'il va ainsi devenir plus sympathique pour les médias, vu que toutes les découvertes qui tendent à le rapprocher de l'européen moderne (respect dû aux morts, possession du langage, peau claire et maintenant cheveux roux...) ont tendance à le rendre plus fréquentable. Il faut dire que pendant longtemps, on a vu les néandertaliens comme des brutes grisâtres et trappues à la traîne de l'évolution, (au contraire des hommes de cro-magnon, grands blonds bien developpés (cf Jean Auel)), ce n'est donc pas moi qui vais venir me plaindre du changement, quand bien même les résultats de cette nouvelle étude sont à prendre avec beaucoup de prudence.

Par ailleurs, ces résultats n'indiquent pas que les rouquins modernes ont des gènes néandertaliens ! Le gène MC1R muté est présent dans une version que l'on ne retrouve pas chez les humains modernes. Les néandertaliens rouquins et nos rouquins à nous auraient donc évolués séparément dans une direction similaire de ce point de vue, en réponse à une nécéssité adaptative liée au climat. Ces résultats n'indiquent pas non plus que tous les néandertaliens étaient roux, loin de là, mais bien qu'ils pouvaient être roux.

Enfin, tout ça pour dire qu'il est bon de suivre son intuition quand on fait des bandes dessinées. Je n'avais aucune idée de ces histoires de gènes quand j'ai créée Vo'hounâ en 99, et je l'ai pourtant bien imaginée rousse et avec une peau laiteuse, (elle et son frère Faudraug aussi), parce que je l'ai senti comme ça. Il est vrai que les bandes dessinées comportent une proportion anormalement élevée d'héroïnes rousses, ce qui fausse un peu la donne, mais tout de même, je suis assez content.

ADDENDUM
Comme l'a fait remarquer Anne Renaud dans les secondes qui ont suivi sa diffusion, l'émission Le Salon Noir, consacrée à l'archéologie sur France Culture proposait cette semaine un sujet sur l'adn néandertalien. Vous pouvez écouter l'émission en cliquant ici

Cool Week-End


De retour au travail sur les premières planches du tome 2, cette semaine, après un excellent week-end passé au festival ANGERS BD, 9ème cuvée.
Ci-dessus l'étiquette réalisée pour l'occasion, pour orner la bouteille d'un excellent vin (bio) que je vous recommande.
Comme toujours, il y avait plein de monde pour les dédicaces, on a revu des amis, on s'est rincé la dalle et fendu la poire. Salutations à Jipé, Bruno, Lionel, Boris (tu as vu, je t'ai mis en lien ;)), Olivier, Erwan et tous les autres avec qui nous avons eu moins le temps de discuter mais qu'il fut plaisant de rencontrer ou retrouver ! Bientôt le lien avec les photos et peut-être quelques dédicaces réussies pour témoigner du fait que je n'ai pas fait que de boire du vin (si l'ami Lonewolf pense à me les envoyer)*
j'en profite pour passer aussi un coucou à Guigui et Nanss qui pour leur passage à Paris en fin de semaine dernière nous ont fait découvrir une super boîte chaude et nous ont soumis à des enigmes qui défient l'entendement (2 sur 3 de trouvées à ce jour).
Bises à tous

*ADDENDUM
ça y est, voici les dédicaces que Lonewolf a eu la gentillesse de m'envoyer :


(Le loup et la hyène devraient avoir les oreilles en arrière, mais bon, tant pis.)

vendredi 30 novembre 2007

Bison Priscus


Hello à tous,

Merci à vous qui êtes venus nombreux aux séances de dédicaces de ces dernières semaines, ce fut bien sympathique de vous rencontrer ou de vous revoir.

Lundi dernier, je suis allé assister à une conférence intitulée : "Le bison dans les arts préhistoriques, du naturel au figuré". Assurée par Patrick Paillet, spécialiste du sujet, cette conférence a eu lieu dans l'amphitéâtre du Jardin des plantes et fut très intéressante. Du coup, comme le bison des steppes de l'ère glaciaire est tout de même central dans la bande dessinée Neandertal, je me dis que, pour ceux d'entre vous qui voudraient en savoir plus sur le Bison Priscus, il peut être intéressant d'aller consulter ces quelques liens qui peuvent vous éclairer, sur Wikipedia, le Pôle Préhistoire et le Journal du Net.
Ci-dessus, un spécimen sympathique de bison priscus avec un chasseur néandertalien à l'échelle. (NB : il va de soi que le légendaire LongueBarbe est plus gros d'un bon tiers que ce mâle déjà pourtant bien costaud !)

dimanche 11 novembre 2007

La rencontre !


Hello,

Quelques jours après la sortie de l'album, ça y est, la première séance de dédicace a eu lieu hier à la librairie Album Bercy. C'était super, comme d'habitude et je tiens à remercier les libraires et les lecteurs qui étaient au rendez-vous pour ce lancement !

Je profite de ce post pour vous signaler un dossier web très bien fait par nos amis de l'incontournable site Hominidés.com : Neandertal et Sapiens, les différences ! L'occasion de faire le point sur les dernières découvertes sur le sujet, et de se refaire une idée du look et des cultures de nos ancêtres et cousins disparus qui constituent les protagonistes de la saga Vo'hounâ (D'ailleurs, vous pourrez découvrir que les cheveux roux de Vo'hounâ sont plutôt une bonne intuition). J'ajoute que ce petit dossier est agrémenté d'un dessin noir et blanc de Vo'hounâ et Aurochs rouge, tiré du mystérieux tome 4*... Bref, courez voir cette page web, vous ne le regretterez pas !
*Bon allez, d'accord, je vous le met en en-tête !

vendredi 2 novembre 2007

« Making of » de la couv


Moment crucial de la réalisation d’un album de bandes dessinées, la création de la couverture est un gros morceau qu’il vaut mieux n’attaquer ni trop tôt, ni trop tard, mais quand on se sent bien chaud. Je me suis mis à l’ouvrage sur la conception de la couverture de Neandertal alors que j’avais dessiné à peu près la moitié de l’album. Ensuite, j’ai peint l’exécution de l’illustration proprement dite juste après avoir bouclé les pages en noir et blanc.

Lorsque je travaille sur un projet de couverture, je suis toujours partagé entre deux tendances : la tendance « hiératique », qui me pousse à faire figurer dans l’image un ou plusieurs protagonistes de manière frontale, comme une sorte de portrait où l’atmosphère prime sur l’action, et la tendance « narrative », qui met en valeur une scène particulière, importante dans le cours du récit, où l’on voit un ou plusieurs personnages accomplir une action spectaculaire ou mystérieuse.
Très clairement, la deuxième tendance ne me va pas du tout. A chaque fois que je m’essaye à une version « narrative » de la couv, j’ai l’impression de faire une couverture pour Zembla. De fait, je trouve que je réussis mieux les couv « hiératiques » (comme Vo’hounâ T3 ou la première version de Vo’hounâ T1) que les couv « narratives » (comme Vo’hounâ T1-publiée et Vo’hounâ T2).

Les recherches
Première étape : les recherches. Ce sont, en gros, des croquis au crayon réalisés en petit format mais en grand nombre, dont ne subsistent à la fin que quelques uns, qui iront jusqu’à une version mise en couleur sur ordi, pour poser les bases des « intentions » pour la couv. Ci-dessous : 4 projets, dont trois seulement ont bénéficié d’une recherche plus poussée.


Le choix
Ensuite, il faut se mettre d’accord avec l’éditeur. Une couverture étant clairement une sorte d’affiche, l’idée est qu’elle doit se voir de loin et retenir le regard. Mais pas seulement : il faut aussi qu’elle suscite la curiosité et donne envie d’ouvrir l’album. Des projets ci-dessus, je préfère au départ celui avec le profil de Laghou en gros plan, alors que mon éditeur préfère la version « romantique » avec paysage et ciel tourmenté. Je trouve le profil plus frappant et plus fort, mais il trouve qu’une telle couverture risque de donner à l’album une image trop « paléoanthropologique » et pas assez « aventure » et pour le coup, risque d’être redondante avec le titre (Neandertal avec un profil de Neandertal). Après mûre réflexion, je me dis qu’il a peut-être raison, et que ça vaut le coup d’essayer de pousser plus avant les deux versions. Quant à la technique d’exécution de l’illustration, me souvenant du plaisir que j’avais eu à faire la première couv de Vo’hounâ 1, j’annonce vouloir utiliser la peinture directe à l’acrylique, quand bien même la technique utilisée pour les pages n’est pas la couleur directe. Banco. Alors allons-y.

L’exécution
Premier constat frappant alors que j’agrandis au carreaux mes crayonnés : je me rends compte immédiatement que je vais bien plus m'amuser à peindre la couverture romantique, avec une ambiance « à la Friedrich ». Du coup, je laisse tomber sans regret la couv avec le profil en gros plan. Un dessin au crayon est donc réalisé avec l’agrandissement aux carreaux sur format raisin (50x65), et je commence la peinture. Une première version est « semi-finalisée » et montrée à l’éditeur et à mes proches : qu’en pensez-vous ? Le même constat pour tout le monde, bien qu’avec des termes différents : le ciel est trop sombre ce qui fait que : 1) les corbeaux ne se voient pas et 2) le ciel rivalise en contraste avec le rocher et rend l’image confuse à distance. Dont acte. Je reprend mes pinceaux pour finaliser une version plus claire du ciel et fignoler la matière et les contrastes des rochers et du paysage.


Le Graphisme

Sur la base de mes « intentions » (c’est à dire un graphisme plutôt sobre), l’équipe du studio Trait pour Trait va réaliser la « maquette » de la couverture, c’est-à-dire placer le titre de la série, le titre de l’album, et tous les autres éléments nécessaires (nom d’auteur, logo de l’éditeur etc.) Un premier essai est réalisé à l’occasion de la fabrication d’un dossier pour les représentants de Delsol avec une couleur de titre plutôt prune, plus sombre que la couleur du ciel. Pas mal. Cependant, la maquette finale est retravaillée et une version avec le titre en blanc m’est proposée. C’est mieux ! Tout le monde est content, il n’y a plus qu’à peaufiner les placements et les contrastes, et le tour est joué ! Voici une belle couverture qui pourra donner toutes ses chances à l’album.


PS : un grand merci à l’équipe de trait pour trait, donc, et également à l’équipe de la fab de Delcourt, qui a réussi à très bien restituer le bleu turquoise de mon original, une couleur notoirement casse-gueule.

lundi 29 octobre 2007

Entre mes mains !


Ça y est ! J’ai reçu mes exemplaires d’auteur. C’est impeccable ! Dire que dans une grosse semaine seulement il sera en librairie…
D’ici là je reviens avec le making of de la couv.

A très bientôt

samedi 27 octobre 2007

Scénario tome 2, roger.

Bonjour,
A une dizaine de jours de la sortie du tome 1, c’est avec grand plaisir que je vous annonce avoir bouclé l’écriture du scénario du tome 2 de NEANDERTAL, intitulé Le Breuvage de Vie. Il s’agit bien sûr du scénario découpé-dialogué, globalement fidèle à ce que j’avais prévu dans le synopsis, mais avec quelques petites modifications tout de même. Certaines scènes sont devenues plus importantes que prévues, d’autres moins, et j’en ai rajouté une entière (indispensable, et pourtant je l’avais oubliée). Bref, l’album fera 54 pages comme le premier, et on y trouvera de l’aventure, du mystère, des combats, de l’amour, de l’artisanat préhistorique, mais ni Victor Mature ni aucun rhinocéros laineux ! (c’est pour ça que j’en profite pour en mettre un en chapeau de ce billet.)
Tout cela veut donc dire que je commence la réalisation des planches et des études de personnages dans les jours qui viennent.

J’en profite aussi pour faire un point sur l’ensemble de la saga : il s’agit d’une trilogie. Les trois chapitres s'appellent respectivement Le Cristal de Chasse, Le Breuvage de Vie et Le Meneur de Meute.
Et si je m’amuse à passer en revue les différences avec le cycle de Vo’hounâ, voilà ce que ça donne, en vrac : La saga se déroule quinze mille ans avant Vo’hounâ ; il n’y a pas de Cro-Magnons (hommes-longs) ; il n’y a pas de manifestations magiques (ni animaux parlant, ni thérianthropes) ; la forme des bulles n’est plus rectangulaire mais patatoïde ; les personnages ne parlent plus à la 3ème personne ; il n’y aucun texte de narration off ; il n’y a pas d’image « hors-cadre » ; il y a beaucoup plus d’air, de vastes paysages et de scènes sans paroles ; il y a 8 pages en plus…
Mmm… je dois certainement en oublier, mais je crois que l’essentiel est noté.

mardi 23 octobre 2007

Le gène des palabres


Haha ! Et un taquet en plus dans la fiole de ceux qui pensent encore que l'homme de Neandertal était un humain sous-évolué qui ne pouvait pas parler, ou juste émettre des borborygmes ! Après l'os hyoïde de Kebara, voici le brin d'ADN d'El Sidron ! Intéressant, non ?

Bon, bien sûr ça ne constitue toujours pas une preuve, mais si l'on ajoute la physiologie (os hyoïde), la génétique (le gène FOXP2) et la culture (les techniques de taille et les sépultures), ça commence à faire beaucoup d'indices en faveur d'un homme de Neandertal qui cause au coin du feu, n'est-ce pas ?

lundi 22 octobre 2007

Extrait 3

Bonjour à tous !
Comme je vous l'avais annoncé, voici le 3ème lot de 4 planches extraites de Neandertal T1. C'est également le dernier, car il ne faut pas abuser des bonnes choses. Pour l'anecdote : les crayonnés des planches 15 et 16 avaient été exposés au Musée de l'Homme l'an passé lors de l'exposition "Neandertal, Hypothèses d'une disparition".




mercredi 17 octobre 2007

Avis aux amateurs (version digest)

C’est un festival !
Le numéro de novembre du mensuel « Sciences Humaines » vient de paraître, au sein duquel vous pouvez trouver un dossier de 8 pages très bien fait sur Neandertal. Signé de la plume de l’excellent Romain Pigeaud, ce long article fait le point sur les connaissances actuelles au sujet de l’homme de Neandertal, d’une manière à la fois complète et très agréable à lire. Jugez plutôt : A quoi ressemblait-il ? Comment l’a-t-on découvert ? Avait-il une culture ? Comment vivait-il ? Était-il intelligent ? Comment a-t-il disparu ? Avons-nous des gènes néandertaliens ? Autant de questions auxquelles vous aurez des éléments de réponse bien ficelés qui donnent bigrement envie d’en savoir plus ! Ajoutons à cela une interview exclusive de Marylène Patou-Mathis, directrice de recherche au CNRS, auteure du livre Neanderthal, une autre humanité (cité dans mon précédent post), intitulé « un chasseur inégalé » et vous saurez pourquoi ce petit dossier vaut vraiment le détour. Ah oui, euh… Il y a une aquarelle à moi qui illustre cette interview (celle qui fait l’en-tête de ce post). Une petite cerisette sur un délicieux gâteau, n’est-ce pas ?
Bon, allez, après ça je vous poste un making of de la couv, sinon vous allez vous dire que j’ai transformé ce blog en site publicitaire !

dimanche 14 octobre 2007

Avis aux amateurs !

Il y a une quinzaine de jours environ est paru aux éditions du comité des travaux historiques et scientifiques (cths) un ouvrage indispensable à toute personne s’intéressant de près aux hommes de Neandertal : Les Néandertaliens, biologie et cultures.
Sous la direction de Bernard Vandermeersch et Bruno Maureille, cet ouvrage compile les synthèses de très nombreux chercheurs sur l’ensemble des aspects de l’étude de l’homme de Neandertal : l’histoire de sa découverte, l’évolution de sa représentation, son anatomie, son origine et sa mystérieuse extinction, son environnement et son mode de vie (chasse, régime alimentaire, blessures…). Et ce n’est pas fini : l’ouvrage traite aussi des techniques de taille des néandertaliens, de leurs comportements symboliques (gravures, parures, sépultures…) et de l’apport des nouvelles technologies, comme l'examen de l’ADN mitochondrial, à l’étude de nos cousins disparus. Bref, un véritable coffre aux trésors pour tout amateur de Neandertal, à la fois totalement synoptique et très pointu ! D’accord, il coûte 40€, mais il les vaut largement.

Malheureusement ce livre essentiel n’existait pas encore quand j’ai commencé à bosser sur ma série Neandertal (et a fortiori quand j’ai commencé à bosser sur Vo’hounâ !). Mais-mais-mais, je n’étais pas perdu, car j’avais à ma disposition plusieurs ouvrages passionnants et très complets sur le sujet, dont ceux-ci que je vous recommande chaleureusement :
Le collier de Neandertal, de Juan Luis Arsuaga, aux éditions Odile Jacob (je crois qu’on peut le trouver en poche, maintenant), Neanderthal, une autre humanité, de Marylène Patou-Mathis, chez Perrin, et les excellents Chasseurs et artisans du Moustérien, de Jacques Jaubert, et Les derniers Néandertaliens – le Châtelperronien, de Dominique Baffier, tous deux aux éditions de la Maison des roches.
A lire également, pour ceux qui s’intéressent à la passionnante question de la figuration de l’homme de Neandertal depuis sa découverte il y a 150 ans jusqu’à nos jours, le livre Un néandertalien dans le métro, de Claudine Cohen (Notez que cet ouvrage reprend et développe un article du même auteur dans l’ouvrage Les Néandertaliens, biologie et cultures).

Mise à jour !
Excellente initiative, pour finir, les éditions de la Recherche et les éditions Tallandier ont eu la bonne idée de rééditer l'ensemble des articles publiés dans un numéro hors série du magazine "La Recherche" consacré à Néandertal en un recueil intitulé tout simplement Neandertal. Là encore, une mine d'informations ! Pour les forumeux de BDgest, c'est là que se trouve, entre autres, l'excellent article de Jacques Pelegrin intitulé "Des gestes à la parole" dont je parle dans un post du forum.

à bientôt pour un 3ème extrait de l'album !

lundi 8 octobre 2007

Extrait 2

Second extrait du tome 1 : les planches 7 à 10 (qui correspondent aux pages 9 à 12 de l'album imprimé).
Pour les amateurs, vous noterez que la scène de mise en terre du défunt reprend certaines données "classiques" dont on dispose concernant les sépultures moustériennes : enterrement dans une fosse, défunt positionné sur le côté en posture contractée, dépôt de materiel et même d'éléments animaux et végétaux (cf Regourdou ou Shanidar, malgré la controverse !)
à bientôt




vendredi 5 octobre 2007

La doline de Bergerac


Et voilà, le calage des couleurs chez Lesaffre s'est bien passé. On a manifestement affaire à des pros de haute volée. J'ai donné quelques indications ici et là quand c'était nécéssaire, et à l'heure qu'il est l'album est intégralement imprimé. D'ici peu, il sera acheminé vers les dépôts d'où il pourra être dispatché dans tous les coins de France et de Navarre... Encore un peu de patience !

Je profite de ce post pour vous dire que, si vous vous intéressez à la préhistoire et notamment au matériel lithique et aux techniques de taille de silex, et si vous êtes prêt à faire un petit tour du côté du Périgord (la lumière y est magique, en cette saison), vous pouvez encore découvrir l'excellente exposition "Préhistoire en Bergeracois", au Musée National de Préhistoire des Eyzies, jusqu'au 30 novembre. Ce sera l'occasion de découvrir un matériel lithique de grande qualité, mais aussi de voir quelques aquarelles que j'ai réalisées pour les besoins de cette expo, sous la direction technique d'André Morala. Voici deux de ces images (une troisième fait l'en-tête de ce post) :



Le but de cette exposition est de présenter le résultat de cinq années de fouilles de sauvetage en Bergeracois, et plus précisément dans le sol d'une certaine doline, au coeur de laquelle abonde (ou abondait ?) un silex d'une qualité exceptionnelle, d'une teinte ocre rougeatre (due à la présence d'oxyde de fer dans le sol, si je ne m'abuse). Pour l'anecdote, c'est à la suite de ma visite au musée que j'ai décidé de modifier la couleur du rognon de silex que travaille Laghou en page 1 de l'album, en m'inspirant de ce fameux silex rouge. C'était un hasard objectif : la veille du coup de fil de J.J. Cleyet-Merle, directeur du musée, je me disais encore que quelque chose clochait dans la mise en clouleur de cette planche !
A bientôt

mardi 2 octobre 2007

"making of" de la planche 20

2ème partie : de l’encrage au montage.

Hello,
suite du making of. On reprend où on en était resté.

Étape 4 : L’encrage.
L’encrage est l’étape excitante et redoutable où l’on peut sublimer le dessin crayonné ou tout flanquer par terre. De mon point de vue, le secret de l’encrage réside dans la totale décontraction avec laquelle il faut l’exécuter, fort de la certitude qu’il vaut mieux un encrage vigoureux et souple repris à coups de tip-ex, qu’un encrage trop appliqué, raide et laborieux.* Pour ce faire, bien sûr, il ne faut pas se contenter de « repasser » sur le trait de crayon, mais plutôt redessiner complètement chaque image en s’appuyant sur le guide que fournit le crayonné. C’est pourquoi je ne trouve pas souhaitable pour ma part de trop chiader le crayonné. Il faut que le guide soit précis mais pas sclérosant.
Les instruments ont leur importance dans l’affaire. Personnellement, je préfère, justement pour des raisons de décontraction, ne pas m’emmerder avec une table lumineuse et encrer directement sur le crayonné (dont je garde tout de même une copie numérique via le scan). De même, je me sens plus à l’aise et plus libre en utilisant un feutre-pinceau à recharge (Pentel, à corps gris) et des feutres (Faber-Castel 0.2, 0.4, 0.8) plutôt que la très orthodoxe combinaison pinceau/plume et encre. Je me sers parfois d’encre de chine, toutefois, pour couvrir de grands aplats de noir.


*en cas de vrai foirage, rien n’empêche non plus, cela m’est arrivé quelques fois, de découper soigneusement la case ratée et de la remplacer par une autre, mieux réussie. Le tout est de faire ça proprement (je suis un peu maniaque de la propreté de mes originaux, malgré les éventuels coups de tip-ex).

Étape 5 : La mise en couleurs.
Je réalise mes couleurs de manière dite « traditionnelle », c’est à dire avec peinture et pinceaux plutôt que sur photoshop. C’est une question d’habitude autant que de goût. Je ne « sens » pas les couleurs sur l’ordi, et je n’aime pas toujours leur rendu, sauf quand il s’agit d’aplats très simples, qui peuvent être élégants, mais qui ne collent pas trop à l’ambiance que je souhaite pour mes albums.
A partir de l’original encré, l’éditeur fait réaliser ce qu’on appelle des « gris » : des versions imprimées de chaque planche au format de parution de l’album, sur papier épais, avec le trait de dessin en gris (très sombre pour moi, merci, à cause du pouvoir couvrant élevé de l’acrylique que j’utilise, même diluée, qui masquerait un trait trop clair). L’éditeur me fournit aussi une copie de la planche au même format, imprimée en noir sur un film transparent. En venant poser ce film sur la mise en couleur, on peut se faire une idée du rendu final (potentiel) de la page d’album, une fois que le dessin est remis au premier plan, par dessus la couleur.
Il y a tellement à dire sur la couleur que j’y reviendrai une prochaine fois. Mais deux choses tout de même : avec la technique des gris, il faut bien penser à chaque fois à forcer les contrastes comme une brute pour ne pas se retrouver avec des couleurs fadasses à l’arrivée (cf. Vo’hounâ 1) et, de toutes façons, il faut perpétuellement avoir en tête l’idée que la lumière prime sur la teinte.


Je ne suis pas étonné que de nombreuses personnes, à commencer par ma compagne, préfèrent souvent le rendu de la planche mise en couleur sans le rajout du trait noir. Il est vrai qu’à ce stade, la planche possède une lumière et une subtilité qui sont très séduisantes. Cependant, le retour au premier plan de l’encrage permet de donner plus de force aux images et plus de lisibilité (ce n’est pas flagrant avec la planche 20, mais avec d’autres plus complexes, c’est sans appel).

Étape 6 : Le montage.
Une fois qu’elle a fait scanner en haute def l’encrage et la mise en couleur, la fine équipe de la Fabrication (Stéphane, Cécile, Adrien, salut à vous si vous lisez ces lignes…) fait imprimer des « cromalins », sortes de previews des pages imprimées, qui servent à étalonner les couleurs du fichier numérique par rapport à l’original. Notez qu’il y a des couleurs plus difficiles à retrouver que d’autres. Le bleu indigo des rochers de la dernière scène de l’album, par exemple, ou le ton ocre vert des parois de la caverne des planches 18-19 ont demandé plusieurs essais. Parallèlement à cela, je peaufine le placement du texte dans les bulles (ou la bulle pour la planche 20) sur photoshop, à l’aide d’une police de caractère que je me suis bricolée.
Une fois que tous les fichiers sont réunis (encrage, couleur, texte positionné) on envoie tout le bazar chez l’imprimeur avec les cromalins, qui serviront de base pour caler les couleurs lors de l’impression de l’album.


Le calage des couleurs, voilà une autre étape importante. Pour tout vous dire, je vais y participer pas plus tard que demain, chez Lesaffre en Belgique. Je vous raconterai !

dimanche 30 septembre 2007

« Making of » de la planche 20

1ère partie : du synopsis au crayonné.

Hello à tous,
Voici un petit aperçu des différentes phases de travail par lesquelles passe chaque planche de l’album. Ceci vous donnera une idée précise de la manière dont je bosse. Par sa simplicité et sa lisibilité, la planche 20 m’a paru un bon choix pour illustrer ce making of.

Étape préliminaire : Le synopsis séquencé.
Le synopsis séquencé est un résumé de l’histoire en quelques pages, où l’intrigue est détaillée scène par scène. C’est à l’étape du synopsis que se déterminent les questions cruciales de rythme, d’intentions, d’ellipses… Lorsque je travaille sur le synopsis, je cherche à obtenir une vision très précise de l’enchaînement des séquences, des informations qu’elles devront contenir ou ne pas dévoiler, des décors et des protagonistes qu’elles présentent, du rythme de lecture rapide ou lent qu’elles doivent induire, entre autres. Bien entendu, il est important d’avoir une idée la plus claire possible de ce que l’on cherche à raconter. Même si l’on ne souhaite pas spécialement transmettre un « message », il est bon de savoir qu’il en passe toujours un, ne serait-ce qu’à travers la structure de l’histoire ou le choix des protagonistes et de leurs succès et échecs. Autant donc essayer de contrôler ce qu’on est en train de dire. C’est sans doute, à mon avis, la phase la plus cruciale de toute la création de l’album, c’est pourquoi il faut bien la soigner.
A ce stade, les numéros de page ne sont pas encore déterminés, mais je sais déjà que telle scène comptera X planches. Par exemple, la scène 5 comptera 4 ou 5 pages (parmi lesquelles la future planche 20). Typiquement, chaque album compte environ une vingtaine de scènes : 21 pour Neandertal T1, 23 pour le tome 2 (à ce jour).

Étape 1 : Le scénario découpé/dialogué.
L’écriture du scénario, élaboré à partir du synopsis, est pour moi l’étape où je détermine un premier découpage en planches et en cases, au jugé, sans dessiner, juste en visualisant mentalement. Le fait d’écrire une phrase ou deux pour décrire chaque case me permet de vérifier, par exemple, que je n’ai pas oublié une info importante, et que l’enchaînement narratif fonctionne bien. Il va de soi cependant que le story-board crayonné rectifie quasiment tout le temps ce premier jet. C’est aussi à cette étape que j’écris les premières versions des dialogues, qui seront conservés tels quel ou remaniés plus tard.

Étape 2 : Le story-board.
Contrairement au scénario, réalisé d’une traite sur une durée de quelques semaines, je réalise le story-board de chaque planche au fur et à mesure de la création de l’album. Ce croquis rapide, griffonné sur un A4 plié en deux*, est l’occasion de « mettre à l’épreuve » le pré découpage du scénario. Des fois ça fonctionne facilement, et des fois c’est compliqué. Il peut m’arriver de devoir essayer trois ou quatre versions d’une même planche avant de trouver la bonne composition. C’est à cette étape que se détermine le choix des plans (plan d’ensemble, gros plan…), des angles de vue (plongée, contre-plongée)… C’est aussi à ce moment qu’il faut bien penser à ce qu’induit comme sensation de lecture le format de chaque case : en hauteur ou allongée, petite ou grande…
*comme je colle ces feuilles pliées ensemble, j’obtiens à l’arrivée un mini album format A5 quasiment illisible mais auquel j’ai fini par m’attacher.

Étape 3 : Le crayonné.
Première étape de la création de la planche proprement dite, la réalisation du crayonné demande grosso modo une journée de travail pour chaque planche. Je travaille sur format raisin (50x65cm) mais le cadre réel que j’utilise, hors marges, est 33x48cm. Le crayonné est une mise au propre du story-board, souvent avec des corrections par rapport à ce dernier, également. Il faut cependant essayer de ne pas trop s’éloigner du story-board, car, conçu en tout petit, celui-ci possède des compositions vigoureuses et une concision qu’il est bon de ne pas trop perdre. Le risque en général est de « ramollir » la compo par rapport au story-board, et surtout de se paumer dans des détails en s’éloignant de l’essentiel. Une chose importante à cette étape est le calage des dialogues dans les bulles. Les bulles sont tracées « au jugé » dans un premier temps. Puis je scanne la planche et intègre mes textes à celle-ci sur photoshop. Si je constate que la bulle est trop petite, trop grande ou mal placée, je modifie en conséquence le tracé de la bulle sur l’original.
J’envoie les crayonnés de chaque planche à l’éditeur qui les relit attentivement (une nouveauté de cette série). C’est alors parfois l’occasion d’une saine discussion, où un œil extérieur avisé peut me permettre de me rendre compte de difficultés de lecture ou de confusions. Dans ce cas, je prend ma gomme et j’améliore le tir.
Finalement, lorsque tout est calé, je me mets à l’encrage.

jeudi 27 septembre 2007

Un peu de lecture


Après vous avoir présenté les quatre premières planches de l’album à paraître, et avant de vous en montrer d’autres, voici une petite exposition de l’histoire et des ses principaux protagonistes (du moins ceux du début).
Avec tout d’abord la note d’intention de l’ouvrage :

« Il y a 50 000 ans…
Neandertal a pour cadre la France préhistorique, et les néandertaliens, nos cousins ancestraux qui peuplèrent pendant plus de deux cent mille ans l’Europe de l’ère glaciaire avant de disparaître mystérieusement, il y a près de trente mille ans. Cette série se présente avant tout comme un grand récit d’aventures, mais aussi comme une tentative fidèle de reconstitution de la vie de ces « hommes des cavernes » si célèbres et pourtant si mal connus.
Neandertal est basé, en effet, sur un important travail de documentation : la faune, la flore, le climat - éléments déterminants pour tenter de faire revivre ce monde disparu - sont restitués avec soin. Les techniques d’outillage ou de chasse sont également respectueuses des connaissances archéologiques actuelles. Les périls et les épreuves auxquels sont confrontés les protagonistes sont le reflet des dangers bien réels que pouvaient avoir à affronter nos lointains cousins. Le champ du surnaturel est par ailleurs restreint à un animisme diffus. Ici, point de pouvoirs magiques, de transformations et d’animaux doués de parole. Il est plutôt question du réalisme brutal de l’environnement glaciaire, et il faut chercher davantage la magie dans cette improbable étincelle d’espoir qui pousse les humains à s’entraider et à partager leurs savoirs plutôt qu’à s’affronter. Pour autant, les néandertaliens dépeints le sont avec toute la richesse de leurs croyances et de leur spiritualité, puisque leur espèce est la toute première à nous en avoir laissée trace. »

Et voici le « pitch » :

« Habile tailleur de silex, affligé d’une légère malformation qui le rend boiteux, Laghou est tenu à l’écart des chasses dangereuses. Mais pour venger la mort de son père, il entreprendra ce qu’aucun chasseur n’est parvenu à faire : vaincre LongueBarbe, le plus grand bison noir qui ait jamais foulé la steppe du territoire avec sa harde. Pour y parvenir, il part à la rencontre d’un clan, seul détenteur d’une arme extraordinaire, celle que l’on nomme le « cristal de chasse ».

Vous pouvez retrouver ces deux textes dans le Delcourt-Planète 40, disponible gratuitement en librairie ou en téléchargement ici. Ils sont accompagnés de deux planches de démonstration, la 8 et la 9. Allez-y voir si vous voulez un autre avant-goût, mais sachez tout de même que ces deux planches feront partie du second extrait que je mettrai en ligne bientôt. Anecdote : ceux qui ont reçu ma petite carte de vœux 2007 comprendront enfin ce que baragouinait Laghou dans la case de gauche (1ère case, planche 9)

Je me dois quand même de complèter cette présentation un peu succinte en présentant le protagoniste principal, dont vous pouvez voir ci-dessus une aquarelle de recherche.
Laghou est un jeune néandertalien, membre de la tribu des Torses rouges qui compte dans ses rangs de puissants chasseurs. Sa mère est Maabh fille de l’ours et son père Mulghar poing-de-pierre. Laghou est le plus jeune de cinq frères. L’aîné de la fratrie, Kozamh le vaillant, est en quelque sorte le protecteur de Laghou contre la bêtise ou la malveillance de ses trois autres frères, Feydda le rusé, Gohour le fort et Huor à la voix de lion.
Bien que boiteux et plus faible que ses frères, Laghou n’en possède pas moins de nombreux atouts, parmi lesquels celui d’être un excellent artisan. A cet égard, pour ceux que cela intéresse, vous noterez que la scène de taille illustrée sur la planche 1 reproduit les gestes du célèbre « débitage Levallois », une technique de taille typiquement néandertalienne (moustérienne) d’une telle complexité qu’il ne fait presque aucun doute que les hommes de Neandertal ne pouvaient se la transmettre qu’en ayant recours à un langage éllaboré. Vous pouvez en apprendre plus sur cette technologie ici (wikipedia) et .

mardi 25 septembre 2007

Extrait 1


Chose promise, chose due, voici les quatre premières planches de l'album. Ne vous fiez pas trop aux couleurs de ces copies jpg, les couleurs réelles sont plus denses et plus vives.
A + pour un petit topo sur l'album.




vendredi 21 septembre 2007

Neandertal une !


Et voilà !
C'est aujourd'hui le lancement officiel de mon blog, alors que la réalisation de l'album Neandertal Tome 1 s'achève à peine, et que le tome 2 est en plein chantier !

Salut à vous ! A vous tous qui suivez de près ou de loin la création de cette nouvelle bande dessinée depuis près de deux ans, et à vous autres, qui vous demandiez si je n'étais pas en train de feignasser depuis tout ce temps. Et salut à vous aussi, si vous découvrez ce blog par hasard.

Je peux vous garantir que c'est avec acharnement que j'ai bossé à la création de cet album de 54 pages, notamment cet été, perché dans mon nid d'aigle sans week-end ni 15 août pour finir dans les temps les couleurs de cet album, premier volet d'une nouvelle trilogie (je vous reparlerai de la suite plus tard). Et ça y est ! Après les dernières corrections et retouches par-ci par-là, l'ensemble de l'album est sur le départ pour aller chez l'imprimeur en Belgique. Et ce n'est pas sans une certaine émotion que je vous livre en avant première la couv' finalisée-definitive de ce tome 1, sortie toute chaude des ateliers graphiques de Trait pour Trait. Quoi de mieux pour inaugurer ce petit blog ?

Donc, nouvelle date à retenir : le 7 novembre prochain dans toutes les bonnes librairies (et les autres pour au moins quelques semaines). C'est vrai ça fait un peu loin, mais d'ici là je vais vous offrir des aperçus de plein de trucs...
En prime, le texte de 4 de couv' :

il y a 50 000 ans,
la tribu des Torses rouges campe à l'orée d'une caverne.
Au sein de cette tribu vit Laghou, artisan habile mais boîteux.
Tenu à l'écart des chasses dangereuses, Laghou est raillé
et malmené par les puissants chasseurs de son clan.
Pourtant, par un cruel caprice des Esprits,
il va devoir accomplir ce que nul n'a jamais accompli :
vaincre le terrifiant LongueBarbe.

Quant à tous ceux d'entre vous qui se demandent si la jolie Vo'hounâ n'est pas définitivement ensevelie dans quelque grotte oubliée, sachez qu'il n'en est rien. Le tome 4 (Les griffes de Scilax) est en préparation et verra bel et bien le jour, promis, même si je ne sais pas encore où et quand. Je vous livrerai ici même quelques planches de temps en temps, dans l'ordre, histoire de vous permettre de patienter !